LA CHAPELLE PRIMITIVE

A la fin de l’Empire romain, le territoire de St Pons est parsemé de plusieurs villas ou domaines (voir 01-06). L’épisode sarrasin et l’installation d’Hispani (voir 01-07) ont certainement entrainé la mise en culture de nouveaux terrains. La mise en place de la vicomté d’Agde (voir 01-07) a fait porter de l’intérêt à ce territoire à la croisée des chemins (voir 01- 01-03) et à la limite des territoires (voir 01-01-02).
A mi-chemin entre deux villas plus importantes et possédant toutes deux une église (St Julien de Bragalanca et St Pierre de Pradines – voir 01-02-206 et 01-02-189), au sommet d’un pioch rocailleux, tout près de la villa « qu’on appelle Mauvais chiens » (990), on construit une petite église « appelée saint Pons » (990).
L’inscription à Mercure (voir 01-02-78), trouvée « à proximité de l’église romane, incite à penser à l’existence d’un monument gallo-romain sur le puech occupé actuellement par le village de St Pons. Ce monument a pu être détruit lors de la construction de l’église romane ou du castrum » (MAUNE 1998 p.454). Cette inscription serait donc un élément provenant de la frise d’un fanum (petit temple gallo-romain rural) et l’on aurait construit l’église sur ce lieu
afin de christianiser ce temple païen.

chapelle
De fait souvent « les fanums ont été installée sur des sites déjà occupés par des lieux de culte des civilisations précédentes », des lieux sur lesquels on ressentait l’action de champs de force. D’après un radiesthésiste, deux courants de force se croisent à l’emplacement de l’autel et ce type de croisement caractérise généralement l’emplacement des menhirs. Cela laisserait supposer que sur ce lieu avait été installé un menhir et que cet emplacement aurait été, par la
suite, dédié à Mercure puis christianisé par le remplacement du menhir et du fanum par l’autel et l’église et donc par le remplacement d’un culte druidique par un culte romain puis par le culte chrétien.
L’emplacement de cette chapelle primitive serait celui de l’abside de l’église actuelle, une construction au sommet, directement « bâtie sur le roc » (repris dans les armoiries – voir 01- 02-01-03).