Les mesures utilisées

A l’intérieur de l’église, l’abside a un rayon de 10 pieds. Telle est la mesure qui peut nous aider dans ce bâtiment. Car à l’époque, au XIIe siècle, on ne compte pas en mètres mais en pieds, des pieds dont la valeur peut d’ailleurs varier.
A St Pons, le pied utilisé a une valeur de 32,36 centimètres. Il fait partie d’un ensemble de mesures toutes liées à des figures à cinq côtés et entre lesquelles le rapport est le nombre d’or. Il y a ainsi la coudée, le pied, l’empan, la palme et la paume. La succession de ces mesures forme aussi une suite remarquable appelée suite de Fibonacci, du nom d’un mathématicien du XIIe siècle qui en définit les caractéristiques.

Mais attention ! Quand on parle des mesures de cette époque, il ne faut pas chercher la précision de nos instruments actuels. On se servait alors de la corde à nœuds pour mesurer, une corde de 13 nœuds, soit 12 espaces. Une corde qui comme toute corde pouvait servir à tracer des cercles. Une corde qui, lorsqu’on positionnait l’un sur l’autre le premier et le dernier nœud, devenait le symbole de l’infini et donc de Dieu. Une corde qui, par ses nœuds, symbolisait l’union, en particulier l’union entre frères maçons. Une corde encore qui permettait de tracer sans équerre un triangle rectangle en suivant simplement la règle de Pythagore (un triangle avec des côtés de 3, 4 et 5 est toujours rectangle). Une corde qui s’étirait plus ou moins faisant que les mesures étaient alors à quelques centimètres près et que c’est l’organisation d’ensemble et le respect des proportions qu’il faut regarder et prendre en compte.