Les figures utilisées

Un autre élément de la géométrie des églises romanes concerne les figures utilisées. On n’allait pas chercher de grandes complications et le plan des églises se composait souvent de formes simples combinées entre elles et porteuses de sens.
Il y avait d’abord le cercle, symbole de l’unité et de l’infini et donc de Dieu, sans commencement ni fin.
Il faut y ajouter le carré, symbole de la terre avec ses quatre éléments, ses quatre directions…
et aussi le rectangle, surtout s’il s’agit d’un rectangle d’or, c’est-à-dire dont les côtés respectent la proportion du nombre d’or.
Il y avait encore le triangle, la seule figure que l’on trouve dans toutes les autres, qui peut être rectangle ou isocèle ou encore équilatéral et qui nous renvoie encore à Dieu et à la Trinité qu’il symbolise.

A St Pons, nous avions cru un moment, en plus du cercle de départ et des triangles de l’abside, retrouver des rectangles et des carrés dans l’avant-chœur et la nef. En fait, il n’en est rien car l’église n’a pas un plan régulier : depuis l’abside sa largeur augmente sans cesse donnant au bâtiment une légère forme d’entonnoir comme pour orienter les fidèles vers l’abside, autrement dit vers l’est, vers le soleil levant, vers la lumière de Dieu. De plus lorsqu’on trace les diverses diagonales, on voit apparaître un véritable centre C’est à partir de lui que tout s’organise et que tout prend sens.