Saint Pons de Mauchiens. Ce nom se présente sous plusieurs formes au cours des âges et les
textes anciens qui parlent de St Pons de Mauchiens, dans le bas latin du Moyen-âge ou dans
l’occitan de l’époque, mêlent différentes appellations. De plus, la grande majorité de ces
textes n’ajoutent pas le complément Mauchiens :
- 990, Ecclesia quae vocant Sancti Pontii, et ipsa villa quae vocant Maloscanos, testament
de Guilhem, vicomte de Béziers et d’Agde, texte le plus ancien connu qui nomme St Pons
de Mauchiens (HGL 1730 t.2 pr. CXXVIII col.145-147 vue740-741).
- 1046, Partem tertiam de castello Sancti Pontii et de parrochia de Maloscanos, abandon
fait par Garcinde, vicomtesse de Narbonne, à Pierre, comte de Carcassonne, et à Garsinde,
sa fille (HGL 1730 t.2 pr.CXCII col.213 vue 774)
- 1059A, Castello de Sancto Poncio, serment de fidélité fait à Guilhem IV, fils de Béliarde,
seigneur de Montpellier, par Raymond, fils de Guidenelde (HGL 1730 t.2 pr. CCIX
col.230.231 vue 783)
- 1059B, Castello de Sancto Poncio de Maloscanos, promesse de Raymond, fils de Béliarde
et comte de Razès, à Rangarde, veuve de Pierre Raymond et comtesse de Carcassonne.
(HGL 1730 t.2 pr.CCX col.231-232 vue 783-784)
- 1068A, Castrum de Sancto Poncio quem vocant Maloscanes, donation par Raymond
Bérenger de Narbonne à Raymond Bernard Trencavel, vicomte d’Albi et de Nîmes, devenu
vicomte de Béziers et d’Agde par son mariage avec Ermengarde (HGL 1730 t.2 pr.CCXLI
col.265-266 vue 800-801)
- 1079, In parrochia Sancte Marie, Ex hereditate de Déodat moine de Pradines, la villa de
Pradines faisant partie de la paroisse de Ste Marie. (CG 1898 CCLXXXXIII p.243-244)
- 1101B, Ecclesiam quae est consecrata in honore Sanctae Mariae et Sancti Pontii, in
epicopatu Agatensi, in castro, quod vulgo dicitur Sainz Ponz des Masques, don fait à
l’abbaye de Gellone par Bernard, vicomte de Béziers au moment de partie en pèlerinage à
Jérusalem. (HGL 1730 t.2 pr.CCCXXXI col.355-356 vue 845-846) Sur les deux derniers
mots « des Masques », CAROU (BSAB 1866, p.283) commente : « cette forme plus
moderne que le titre original, est nécessairement une addition du copiste » et ils ne sont pas
retenus par ALAUS, CASSAN et MEYNIAL 1897 dans leur édition du Cartulaire de
Gellone (CG 1898 CCLXXXXVIIII p.248).
- 1110, Raimundi capellani de Sancto Pontio, témoin d’un accord entre Bernard évêque
d’Agde et Raimond Gaufred sur la dime de Ste Croix de Mulsano (CCA 1925 n°55 p.72-
73)
- 1112, Castellum S. Pontii, Accord de paix entre Raimond Bérenger III comte de
Barcelonne et Bernard Aton IV vicomte de Béziers (le vicomte donne au comte en alleu
douze châteaux de son domaine qu’il reprend en fief et pour lesquels il prête serment de
fidélité) (HGL 1730 t.2 pr.CCCLVIII col.382-383 vue 859). « C’est la dernière trace des
droits vicomtaux sur ces deux châteaux (Le Pouget et St Pons)… Ces deux châteaux se
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trouvent dans le patrimoine de Guilhem V dans ses testaments de 1114 et 1121. »
(KATSURA 1992 p.154)
- 1114, Castellum de Sancto Pontio, testament de Guilhem V de Montpellier (HGL t.2 pr.
CCCLXV col.390-392 vue 863-864)
- 1115, Raimundi de Sancto Poncio… Raimundi Sancti Pontii capellani, témoin lorsque
Rostang de Porcairargues donne à gage à Bernard évêque ses droits sur St Pierre de Prenias
(CCA 1925 n° LXI, p.77-78)
- 1116, Ego Garsinda et frater meus Guilelmus et infantes mei Deodatus de Sancti Pontii, et
Guilelmus de Marugol, Carboneiria, et Ermengardis, et Petronilla… totum quantum
habuit avus meus Pontius Dagoberti, vente par Garsinde et ses enfants de leur part sur les
dimes à l’évêque d’Agde. (CCA 1925 n° LXV, p.82-83)
- 1121, Castrum de S. Pontio et totum quod ibi habeo, testament de Guilhem V de
Montpellier (HGL 1730 t. pr.CCCLXXXVI col.414-417 vue 875-876)
- 1122, Petri nepotis Raimundi Sancti Pontii, témoin d’une donation de plusieurs églises par
Bernard évêque d’Agde au chapitre (CCA 1925 n°LXXVI p.92-93)
- 1136A, in villa de Laveinag et de Sancto Poncio et in eorum terminio… apud Caxaneges,
Pierre abbé d’Aniane donne la ministralia sur Pabiran, Lavagnac et St Pons à Pierre de
Pabiran (CA 1900 n°LXXVIII p.216)
- 1136B, in villa de Lavainag et Mairanichis et de Sancto Poncio et in eorum terminio,
Pierre abbé d’Aniane donne la ministralia sur Pabiran, Lavagnac, Mairanichis et St Pons à
Pierre de Pabiran (CA 1900 n°LXXIX p.217)
- 1138, Bertrandus de Sancto Poncio et Deodatus frater ejus, témoins d’une donation par
Ermessende et ses enfants (CCA 1925 n° CXI p.127, Terrin 1969 n°122 p.121-122)
- 1144A, Del castel de San Ponz que ai de te, serment de fidélité pour St Pons par Pierre de
Cournon (Cournonterral), fils d’Adalais, à Guillaume d’Aumelas, fils d’Ermessende (LIM
1884 DXXX p.709)
- 1144B, In castro de Sancto Poncio et in ejus terminio... in podio de Monte Rotundo.. a
Rivo Torto in ultra versus castrum de Sancto Poncio, inféodation de St Pons par Guillaume
d’Aumelas à Pierre de Cournon (LIM 1884 DXXXI p.710)
- 1144C, Castellum de Sancto Poncio, convention entre Guillaume d’Aumelas et Pierre de
Cournon au sujet du château de St Pons (LIM 1884 DXXXII p.711)
- 1146A, Bertrandi de Sancto Poncio, témoin d’une donation au chapitre d’Agde par
Bernard Raimond et son épouse Ascelena pour que leur fils soit chanoine. (CCA 1925
CXXV p.143-144, Terrin 1969 n°32 p.44)
- 1146B, in honore Poncii Bernardi de Sancto Poncio, voisin d’un terrain vendu à Pons de
Mairargues par Guilhem Augier de Pabiran (CCA 1925 CXXIV p.142, Terrin 1969 n°134
p.133, Foreville 1995 n°134 p.214
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- 1147A, Deodatus de Sancto Pontio et uxor ejus Sancia, ancien propriétaire d’un local
donné par Pierre de Murles à Pomérols pour faire dire des messes.
- 1149B, Pontii capellani Sancti Pontii, témoin d’une transaction rendue par l’évêque
d’Agde sur un différend entre le chapitre et Ponce ce Mèze
- 1150, Totum Agathensem sicut Eraudi dividit versus Orientem, Accord entre Raimond
Trencavel et Bernard Aton sur la succession de Roger leur frère. Bernard Aton reçoit la
ville d’Agde avec tout son territoire… et tout l’Agathois selon que l’Hérault le divise vers
l’Ouest.
- 1155A, De castro Sancti Poncii, testament de Guilhem de Montpellier (HGL 1730 t.2
pr.DI col.55-559 vue 947)
- 1155B, Ego Poncius de Mairanicis, capellanus Sancti Poncii… via publica quae discurrit
ad castrum Sancti Poncii… fontem de Mairanicis… mansi de Mairanicis, donation par
Pons de Mairanicis chapelain de St Pons au chapitre d’Agde (dans le titre TERRIN 1969
l’appelle Pons de Meyrargues, alors qu’ailleurs il traduit Mairanicis par Marennes, en
oubliant que cela peut désigner aussi St Michel le Noir)
- 1163, Deodati de Sancto Pontio, témoin lors d’un arbitrage rendu par Raymond de
Pomerols sur la possession d’un champ
- 1167, Pontii de Mairanicis capellani ecclesiae Sancti Pontii, fait partie des témoins du
testament de Pautonier de Preissan
- 1171, In toto castello de Sancto Poncio, engagement fait par Rambaud d’Orange à son
beau-frère Adémar de Murviel (HGL 1730 t.2 pr.DI col.559 vue 947)
- 1173, Regum Francorum praedecessorum nostrorum… ob timorem Sarracenorum… ex
donatione gloriosissimi Karoli antecessoris nostri… concedimus… Sancti Juliani de
Brandalancas, Sancti Poncii, charte du roi Louis VII rappelant le diplôme accordé par
Charles le Chauve à Dagbert évêque d’Agde
- 1174, Le testament de Galburge, fourmille d’éléments sur St Pons : Sancte Marie de castro
Sanctii Pontii… Sancto Pontio… duo altaria Sancte Marie et Sanctii Pontii… Sancto
Juliano… Sancto Petro de Pradinis… Ade capellani Sancti Pontii... sacerdotibus castro
Sanctii Pontii et parrochia Sancti Juliani... Sancto Michaeli de Mairanicis... Guilelmi de
Faxeneriis... Ade capellani Sancto Pontii... Pontii de Miliciano sacrati
- 1177A, Hoc habeo in castello de Sancto Poncio, testament de Gui Guerrejat, fils de
Guilhem VI de Montpellier (HGL 1730 t.3 pr. XIX col.133-135 vue 695-696)
- 1177B, Petrus Raimundi de Sancto Poncio, témoin au testament de Guilhem Affuel à St
Thibéry
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- 1177C, Apud castrum Sancti Pontii in stare vel manso Raimundi de Beciano... Adae
capellani Sancti Pontii, Hommage au chapitre par Raymond de Bessan et ses frères rendu
dans le château de St Pons en présence du chapelain du lieu
- 1185, Apud castrum castri Sancti Pontii... Ade ecclesia sancte Marie et sancti Pontii
capellani, échange entre Pierre de Thézan et Guillelma sa femme, confirmé par l’évêque
d’Agde
- 1187A, In castro de Sancto Poncio, donation en aleu par Raymond Aton de Murviel à
Guilhem de Montpellier (HGL 1730 t.3 pr.XLII col.161 vue 709)
- 1187B, El castel de San Ponz, serment de fidélité de Raymond Aton à Guilhem de
Montpellier
- 1190, Adam capellanus Sancti Pontii, témoin à la donation de Ponce de Mourèze à son
frère Bernard de Mourèze
- 1191, In toto castro de Sancto Poncio, convention matrimoniale entre Guilhem de
Montpellier et Adhémar de Murviel, convention à laquelle Tiburge renonce en 1199
- 1194A, Castro de Sancto Poncio, inféodation d’Aumelas et autres par Raymond de
Toulouse à Guilhem de Montpellier
- 1194B, Petri de Sancto Poncio, témoin d’une vente d’un pré à Notre Dame de Cassan par
les enfants de Béranger Gavella
- 1195, Raimunda quae fui filia Raimundi de Sancto Pontio et Gualborz de Sancto Pontio,
consilio et voluntate mariti mei Pontii de Pradinis… pater meus Raimundus de Sancto
Pontio… ego Raimunda et ego Pontius de Pradinis… sorores meas Adaliciam scilicet
uxorem Adalberti de Gignaco et Belliardam uxorem Guirardi de Capriera… patris mei
Raimundi de Sancto Pontio… apud castrum Sancti Pontii in camera praedictae
Raimundae… Raimundae et Pontii de Pradinis, vente au chapitre d’Agde du tiers des
dimes de Florensac par Raymonde, fille de Raymond de Saint Pons
- 1197, Nepti meae Ermessindae, quae fuisti filia Guillelmi de Sancto Nazario… Ego
Ermessindis praedicta consilio et voluntate Raimundi de Sancto Pontio et Raimundi mariti
mei, filii Raimundi praedicti de Sancto Pontio… Ego Ermessindis et ego Raimundus
maritus ejus, Donation par Bérenger Bernard à sa nièce Ermessinde, épouse de Raymond,
fils de Raymond de St Pons..
- 1199B, Castrum Sancti Poncii… depuis Garsac et jusqu’à la Roque Hermengarde, vente
par Tiburge et Isabelle de Murviel à Guilhem VIII de Montpellier
- 1199D, Petro de Roca fixa…Totum castlarem et totum podium, cum toto plano quod est
ante ecclesiam Sanctae Mariae Beati Poncii… ad faciendum ibi et inde castrum et forciam
et forcias, turrem, turres et bisturres… infra istud predictum castlar est predicta ecclesia
Sante Marie et Beati Poncii, et amplius de predicto castlar est ultra predfictam ecclesiam,
a parte aquilonis, de ultra in ultra, totum locale usque ad parietem Petri de Fleis… totus
Podius Navital et totus Mons Rotundus… Raimundo de Rocafixe, patri quondam tui Petri
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de Rocafixa, inféodation par Guilhem VIII, seigneur de Montpellier, à Pierre de Roquefixe
(LIM 1884 DXXXIII p.711-713)
- 1202, Sanctum Poncium, (dans la liste des châteaux), testament de Guilhem VIII de
Montpellier
- 1204, Castrum de Omelacio cum omni dominatione sua, contrat de mariage entre Pierre II
d’Aragon et Marie de Montpellier. Le château de Saint Pons n’est pas nommé en tant que
tel dans le contrat mais FISQUET 1870 p.11 le met,
- 1210, Magistri Guiraudi capellani Sancti Pontii, témoin de l’accord par lequel Guilhem de
Montagnac, son épouse et son fils abandonnent à l’église d’Agde leurs droits sur les dimes
de St Martin de Corbian
- 1219, Castris… de sancto Poncio, le château entre dans les possessions que Thédise,
évêque d’Agde, reçoit d’Amaury de Montfort. « L’acte stipule qu’Amaury tiendra en fief
de l’évêque, contre un hommage, les castra de Florensac, Pomerols, ainsi que ceux – Vias,
Bessan, Touroulle – qui sont situés au-delà de l’Hérault. L’évêque tiendra quant à lui en
fief du comte, la cité d’Agde, Marseillan, Loupian Mèze, Saint Pons de Mauchiens,
Castelnau de Guers, Aumes, les fortifications de Bouzigues, l’ile de Sète ainsi que tous les
biens qui, situés outre l’Hérault, étaient détenus par le seigneur d’Anduze. L’Hérault,
frontière du partage de 1150, continue à jouer un rôle essentiel dans la répartition des
pouvoirs… Le pouvoir épiscopal, qui se renforce à partir de 1150, joue désormais un rôle
important dans le nouvel équilibre des pouvoirs méridionaux comme dans l’accroissement
de l’influence du roi capétien. » (CHASTANG in DEBAX 2008)
- 1228, Château de Saint Pons, Transaction entre Amaury de Montfort et Thédise
- 1235A, Mensae Sancti Pontii dimitto alios XX sol. melg., Testament de Ponce Carbonel,
sacriste de Saint Nazaire de Béziers
- 1249, Guillelmus Petri de Sancto Poncio, miles, filius quondam Guillelmi Petri, vente par
Guilhem Pierre de Saint Pons, chevalier, fils d’autre Guilhem Pierre de tous ses biens
situés à Popian, à la communauté des habitants de Popian.
- 1271, Sanctum Pontium de Malis canibus, Hommage au roi de France Philippe par Aimery
de Boussagues époux de Garsinde de Puissalicon
- 1276, Décés à Valence en Espagne de Jacques Ier le conquérant, fils de Pierre II roi
d’Aragon et de Marie de Montpellier, Il laisse à son fils ainé Pierre les royaumes d’Aragon
et de Valence et à son second fils Jacques le royaume de Majorque et la seigneurie de
Montpellier.
- 1283, Entrevue entre Jacques roi de Majorque et le roi Philippe le Hardi, Jacques reconnaît
que la ville de Montpellier, le château de Lattes et tous les autres châteaux et villages de la
baronnie de Montpellier et des environs, tels qu’ils avaient été possédés par Guilhem de
Montpellier, sont du royaume de France et de la mouvance de l’église de Maguelonne.
- 1287, Sancti Pontii de Malis canibus, (cartulaire de Maguelonne)
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- 1344, de S. Poncio de Maliscambis (Archives municipales de Pézenas)
- 1349, Vente par Jacques III de Majorque, seigneur de Montpellier à Philippe VI de Valois,
roi de France. Le roi de Majorque vend au roi de France la seigneurie de Montpellier et
celle de Lattes, et tous les autres petits fiefs, les juridictions, compositions, lods, amendes,
édifices, forteresses et autres droits, afin de pouvoir continuer la guerre contre son frère qui
lui avait enlevé la majeure partie de ses états. (voir VIARD 1910)
- 1367, Le pape Urbain V vient à Montpellier consacrer l’église du monastère de
Bénédictins (qui deviendra la cathédrale de Montpellier)
- 1367B, Le roi Charles V fonde une chapellenie des Bénédictins de Montpellier. Cette
chapellenie érigée en l’honneur de saint Louis est dotée d’une rente de 40 livres sur le
consulat et la communauté de St Pons de Mauchiens.
- 1385, Saint Pons de Masque,
- fin XIVe, Prior de San Poncii de Malis Canibus, pouillès
- 1418, Saint Pol des Masques (cité par HAMLIN)
- 1459, San Pos de Mals Cas (cité par HAMLIN)
- 1510, La famille de la Jugie possédait encore « un fief au lieu de Saint Pons de Mals Camps »
(cité par BONNET)
- 1529, Le seigneur de Saint Pons de Mascas (des sorcières) est taxé à un archer pour ce
qu’il possédait dans la viguerie de Narbonne.
- 1710-1760, La Table des anciens diocèses porte Saint Pons de Mauxchiens mais aussi
Saint Pons de Mauchiens, appellation qui se retrouve sur la carte de Cassini vers 1770-
1772.
Au cours des siècles, les appellations ont donc fluctué et permettent de distinguer trois
périodes :
1 – de 990 à 1068 : la naissance de St Pons de Mauchiens
On assiste comme à un regroupement avec l’église de St Pons et le village de Mauchiens
(990), puis le château de St Pons et la paroisse de Mauchiens (1046) et enfin le château de
Saint Pons de Mauchiens (1059 et 1068).
2 - de 1079 à 1271 : la séparation ou bipolarité des pouvoirs (Amado)
« La mutation féodale s’est faite progressivement, non pas dans une crise aiguë et violente »
(Débax). Voici qu’apparaît la paroisse Ste Marie (1079), l’église devenant l’église Ste Marie
et St Pons (1101), église du château de St Pons dans laquelle se trouvent deux autels, l’un de
Ste Marie et l’autre de St Pons (1174) et qui s’appelle église Ste Marie de St Pons (1199). On
peut d’ailleurs suivre un certain nombre de chapelains : Raymond (1110), Pons de Mairanicis
(1149, 1155, 1167), Ade (1174, 1177, 1185, 1190), Guiraud (1210), qui sont dit chapelain de
St Pons (sauf Ade en 1185 qui est dit chapelain de Ste Marie et de St Pons). A côté de cet
ensemble religieux, on trouve un ensemble civil appelé le château de St Pons (1101, 1112,
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1114, 1121,1144, 1155, 1171, 1177, 1185, 1187, 1191, 1194, 1195, 1199, 1202, 1219).
Apparaît aussi une suite de personnes dites de St Pons et pouvant former famille : tout
d’abord Garsinde, sœur de Guilhem, petite fille de Pons Dagobert, mère de Déodat, Guilhem,
Carboneiria, Ermengarde et Pétronille (1116), mais encore Raymond (1122), Bertrand et
Dédoat son frère (1138), à nouveau Bertrand (1146), Déodat (1163), Raymond (1177),
Raymonde fille de Raymond et Gualborz et épouse de Pons de Pradines (1195), et Ermesinde
épouse de Raymond fils de Raymond (1197). A noter que « Katsura (La seigneurie de Montpellier,
1100-1276. Formation et mutation d’une seigneurie en Bas-Languedoc, thèse Toulouse 1196) a étudié la
seigneurie de Montpellier depuis 1100, sous la dynastie des Guilhem au cours du XIIe siècle, jusqu’à la mort de
Jacques Ier d’Aragon en 1276. Le XIIe siècle correspond à la phase de formation de cette seigneurie. Le XIIIe
siècle est le temps des mutations et de l’établissement des rois d’Aragon » (RUIZ)
3 – après 1271 : St Pons de Mauchiens
A partir de cette date, n’apparaît que l’appellation St Pons de Mauchiens (sous les formes
Malis canibus, Maliscambis, Mascas, Mals cas…)
Ainsi l’appellation Mauchiens qui se trouve dans les premiers textes (990 à 1068), disparaît
pendant plus de deux siècles (1068 à 1271) avant de revenir jusqu’à nos jours. Mais ses
différentes formes donnent lieu à des explications variées.