LE CHIEN ANIMAL TOTEMIQUE

En se basant sur la légende des chiens dévorant leur seigneur ainsi que sur les armoiries du village, l’idée de créer un animal totémique saint ponais est apparue à l’occasion des fêtes des Malicanes.


Le but de ces fêtes, en 1989, était de célébrer le millénaire du village (le document de 990 prouve bien son existence au moins l’année précédente).
Comme un certain nombre de communes des environs, St Pons créa donc son animal totémique, fait d’une carcasse de bois, recouverte de jute, complétée par une tête (à la fois féroce et bienveillante) et par un bout de queue, et portée par 6 personnes. Le chien fit sa première sortie pour les fêtes des
Malicanes.

 

Dans les traditions saint-ponaises, le chien prend ainsi la suite de l’ancienne danse de la Roumanisco dont parle BLAQUIERE : « Le jour de la Pentecôte on exécutait une danse particulière à la localité, appelée la Roumanisco ; cette danse n’a plus lieu depuis 1809. Elle était très divertissante. Les uns
prétendent qu’elle avait été mise en usage pour fêter le retour des chevaliers qui revenaient de la croisade ; d’autres disent que c’était pour célébrer le retour des pèlerins qui revenaient de Rome et que l’on appelait les Roumious. Le maire nommait pour prendre part à la fête une jeune fille appelée Cap de Jouventa. Cette dignité durait pour elle toute une année. La Cap de Jouventa portait une crosse amplement garnie de rubans à son sommet… A l’expiration de l’année, cette crosse était remise à la nouvelle élue ».

Le chevalet à St Pons vers 1900 La danse du bufet à St Pons vers 1940

D’autres danses ont pris la suite dans les traditions du village, comme celle du chevalet ou celle du bufet. Le chevalet était une danse d’hommes : un d’eux portait autour de la taille une armature terminée par une tête de cheval, un autre par devant essayait de dompter le cheval et le troisième par
derrière ramassait le crotin. La danse du bufet se rapprochait de la pantomime puisque les danseurs se poursuivaient en faisant semblant de vouloir gonfler les autres danseurs à l’aide d’un soufflet de cuisine…
Le chien vient donc s’inscrire dans une tradition de fêtes saint ponaises. Il est de sortie plusieurs fois dans l’année et en particulier lors de la fête nationale : c’est lui qui ouvre le défilé autour du village suivi par les enfants portant des flambeaux… Il participe aussi à la fête des Malicanes, maintenant traditionnellement fixée au mois d’aout…

Comme toutes les coquettes, depuis sa création en tant qu’animal totémique, le chien a suivi un véritable lifting qui lui a donné plus de couleur et d’envergure…